Que faire face au "pipi au lit" ?

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psychologie sommeil Conseils Enurésie : le mot est savant, il désigne l’épisode de "pipi au lit" que certains enfants connaissent, à l'âge de 5 à 7 ans, quand ils sont pourtant censés être définitivement propres. Quelles attitudes doit-on adopter ? Que doit on éviter de faire ou de dire à ce moment précis ?

L'énurésie révèle une souffrance psychique de l’enfant, bien souvent inconsciente, en lien avec des peurs, des non-dits familiaux ou suite à des évènements vécus comme « traumatiques » par l'enfant.
Si on a contrôlé la santé de l'enfant avec son pédiatre, alors des considérations plus psychologiques sont a prendre en compte : il traverse surement des moments difficiles à vivre qui l'empêchent, momentanément, de grandir.

Quels traumatismes peuvent provoquer l'énurésie ?

Un évènement traumatique est, avant tout, un changement mal vécu, voir brutal dans la vie de l'enfant. Dans sa routine, un évènement qu'il subit sans ne rien y pouvoir faire, le renvoit à un sentiment d'impuissance qui le fait souffrir.
Bien entendu, l'intensité du traumatisme subit varie d'une situation à l'autre : l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur, un racket ou la séparation de ses parents sont autant de circonstances de la vie face auxquelles l'enfant peut se sentir en danger, démuni ou impuissant.

Ainsi, lors de la séparation ou du divorce des parents, certains enfants se sentent consciemment ou inconsciemment responsables, d'autant plus qu’ils sont en pleine phase œdipienne, où la petite fille tente justement d'écarter sa mère de son père pour y prendre sa place. La petite fille déciderait alors de redescendre d'un échelon, là où elle vivait la situation avec davantage de sécurité affective. Mais attention, il s'agit là uniquement d'une possibilité et non d'une explication pour tous les cas de figure.

Quelles attitudes adopter ?

Il faut éviter de le faire boire avant d'aller se coucher et bien sur veiller à ce qu’il aille aux toilettes avant de se coucher, mais ce n’est pas tout, il faut également:
• L'aider à avoir davantage confiance en lui, entre autres, en son " soi-sexué " ( joie d'être fille ou garçon ).
• Lui permettre d'exprimer plus directement son agressivité: accepter son affirmation de soi.
• L'encourager à grandir: ne pas l'élever comme un bébé attardé, en veillant néanmoins à ce qu'il ne confonde pas auto-gestion progressive et abandon de lui par ses parents.
• Lutter contre sa dépression temporaire par le dialogue et le rassurer

Quelles attitudes proscrire ?

•Le menacer ou le punir dès que le petit accident arrive.
•Le ridiculiser devant d'autres personnes signifiantes
•Devenir obsédé par la question et vous épuiser.
•Vous décourager et vous dire qu'on n'y arrivera pas.

En conclusion

Si après plusieurs tentatives, seuls avec votre enfant, vous ressentez que vous avez besoin d'aide, demandez a votre pédiatre qui saura vous conseiller et s’il faut peut envisager quelques séances avec un pédopsychiatre.

Plus d'infos :
» Max fait "pipi au lit ", Collection Max et lili
» Le pipi au lit de Lili de Patricia Berreby et Florence Langlois chez Casterman
» Pipi au lit de Catherine Dolto

A propos de l'auteur

Martine Valton-Jouffroy

Coach psychothérapeute, diplômée du Centre d’intervention gestaltiste de Montréal.

Très jeune, j'ai identifié dans ma famille des dysfonctionnements, des non-dits, des ratés de l'éducation, des souffrances aussi, dont personne ne parle et qui sautent de génération en génération... . et puis, j'ai eu une maîtrise en communication, en 1980 et me suis donc formée à l'écoute active, l'empathie, la reconstitution des faits. J'ai eu une carrière internationale dans ce domaine pendant 15 ans.
En 1995, j'ai entamé une psychothérapie et des études en psychothérapie en France et au Canada. J'ai eu mon diplôme de psychothérapeute gestaltiste en 2000 et depuis j'ai accompagné des familles à grandir ensemble. Cela veut dire, pour elles, retrouver des relations harmonieuses, repérer, dans chaque individu qui compose la famille, les talents et ressources qui, pour de multiples raisons, sont cachées ou mal exploitées. Il s'agit, enfin, d'instaurer un climat de respect et de confiance. Le lien très privilégié parent- enfant est source de bonheur, mais parfois aussi de douleur. Il s'agit de le repérer et de le réparer.
Depuis un an, je donne des consultations par Skype et par téléphone. Les 15 premières minutes sont gratuites. Je suis aussi référencée sur Psychologies.com a la rubrique coach par téléphone.

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